Jamais d’échecs avec l’hypnose!
L’hynpose Ericksonienne soigne et ne connait jamais d’echec!
est-ce possible?????
vraiment????
oui, vraiment.
parce que l’hypnose ericksonnienne est toujours à l’écoute de ce qui se passe.
si le résultat attendu se fait… attendre… ou bien si après une période de succès, vous « replongez », ce n’est pas un échec, c’est une information importante dont l’hypnothérapeute tient compte pour aller plus loin avec vous.
imaginez que vous vouliez monter un mur de briques…. vous commencez avec une petite auge de ciment, et vous y allez avec la petite truelle que vous avez si bien en main… c’est du bon travail, c’est superbe, et ca avance gentiment… sauf qu’au bout d’un moment, vous aurez peut-être l’impression que ca n’avance pas si vite que ça… et au bout de la première journée de labeur, l’enthousiasme du départ risque de retomber un peu, quand meme…
alors vous décidez de changer d’outil, vous prenez une truelle mieux adaptée, et ca ira plus vite… Sauf que l’auge est trop petite pour utiliser cette truelle-là confortablement…. donc vous changez d’auge aussi…. et pendant tout ce temps-là, le travail avance, ce qui a été fait avec le matériel de départ n’est pas démoli parce que vous changez de truelle, heureusement !!!et là, vous voyez votre projet avancer beaucoup plus vite. et vous vous dites que cette fois, vous en viendrez à bout plus facilement!
mais jamais vous ne diriez que ce que vous avez fait la première journée est raté, car ça a été fait et bien fait, n’est-ce pas?!
l’hypnose permet d’agir sur les symptomes directement, mais les symptomes sont comme les trains: parfois un symptome peut en cacher un autre. le travail fait avec le premier symptome n’est pas perdu , même si un second symptome se révèle. il suffit alors d’aller plus loin, comme dans une course d’obstabcle dont vous n’apercevez les haies qu’une par une….
- Histoire pour faire de bonnes nuits complètes
- Dédicace à ceux qui ont tout essayé
Bonjour, j’ai fait une séance d’hypnose en juillet 2017 pour m’aider à affronter le cancer de mon frère. Mis à part « vous êtes forte », La consultante ne m’a rien apporté. Je pensais lâcher prise (état hypnose) afin qu’elle m’éclaire et m’aide. Il ne s’est rien passé. J’avais juste l’impression d’être avec une copine face à laquelle je faisais tout pour contenir ma douleur pour ne pas La mettre mal à l’aise. Je le lui ait dit. 90€… Sentiment d’être tombée sur un charlatan…cet échec vient il de la consultante ou de moi ?
Depuis mon frère est décédé. J’ai jusqu’à l’âge de 40 ans eu des visions au moment de me coucher qui m’ont toujours effrayées. J’étais ravie qu’elles disparaissent. Aujourd’hui (55 ans) je me dis que si c’était le prélude à la médiumnité, j’aimerais tellement que ça revienne pour rentrer en contact avec mon frère.
Par avance merci pour votre éclairage. Regine
Chère Régine, merci pour avoir pris le temps de ce témoignage. Je comprends votre déconvenue.
Une des difficultés du travail avec l’hypnose vient, parfois, de ce que les hypnothérapeutes sont formés à l’hypnose, et pas forcément à l’accompagnement des personnes. Cependant, n’étant pas présente lors de votre séance de travail, je n’exclue pas non plus que la thérapeute que vous avez rencontrée ait pu tenter une forme de travail hypnotique à laquelle vous n’ayez pas été réceptive à ce moment-là, c’est possible aussi. Et comme vous avez fait, dites-vous, votre possible pour vous contenir, elle n’a pas eu peut-être la possibilité d’évaluer clairement votre situation et votre demande.
Ce que je vois, c’est qu’elle et vous n’avez visiblement pas communiqué de façon claire et efficace sur la réelle importance de votre souffrance, que ce soit parce que votre douleur avait pour vous un sens si fort à ce moment-là que vous n’étiez peut-être pas prête à la laisser aller, ça peut très bien se comprendre, ou bien de son côté, elle n’a pas trouvé le moyen d’entrer en contact avec votre souffrance pour y répondre avec vous… peu importe la cause.
c’était l’expérience de ce moment-là, ça ne veut pas dire que ça doive être pareil une prochaine fois, y compris avec la même personne… la vie ne se répète jamais.
pour votre médiumnité, je comprends parfaitement votre demande. j’y répondrai de plusieurs façons: d’abord, vous pouvez demander à ré-ouvrir ce don que vous avez fait fermer à une époque. Ensuite, vous pouvez communiquer avec votre frère même sans cela, et lui demander des réponses claires et visibles au moment où vous n’y pensez pas -pour éviter d’en faire une obsession- Enfin vous pouvez également consulter une personne médium à laquelle vous demandez de vous parler de votre frère. Mais c’est encore trop tôt de toute façon : il faut au moins 6 mois à un an après un décès pour avoir un contact.
Je vous recommande la lecture de mon livre « Expériences Extraordinaires de l’Invisible » aux éditions Lanore, qui répondra à certaines de vos questions.
Merci à vous de votre confiance
CLaire
d’après Freud l’hypnose ne fonctionne qu’avec les personnes ayant une structure hystérique. Qu’en pensez-vous ?
Cordialement.
j’ignore quelles sont vos compétences en matière d’hypnose ou de psychologie ou psychiatrie, je vais vous répondre comme je le ferais à une personne venue me consulter, ça vous va?
Les personnalités hystériques sont un cadeau pour les hypnothérapeutes débutants : leur récéptivité est fabuleuse, et ils n’ont même pas besoin d’hypnose formelle pour « partir » en transe, -ne le sont-ils pas quasi en permanence, d’une certaine façon?-
Je me souviens d’une personne que j’ai eu au téléphone entre deux séances et qui se plaignait ce jour-là de maux de têtes abominables, me priant de l’aider si je pouvais à distance! … La sachant dans le versant hystérique de sa personalité, je lui ai seulement expliqué – avec ma « voix d’hypnose » comme disent mes clients- que telle que je la connaissais, elle avait cette capacité rare et précieuse de pouvoir agir sur son mal de tête par elle-même. Je lui ai fourni un protocole basique pour encadrer la chose, puisqu’elle faisait appel à moi et que c’est essentiel que je participe pur qu’elle se sente autorisée. Elle a donc utilisé toute la capacité de l’hystérie à agir sur le corps à travers la pensée: elle s’est défaite de son mal de tête en 5 minutes. je n’y suis pour rien, j’ai seulement utilisé sa capacité propre à agir sur elle-même. c’est aussi de l’auto-hypnose.
Freud a été un des chantres de l’hypnose thérapeutique, -après beaucoup d’autres, sa spécificité étant de la faire entrer dans le cercle de la haute société, lui donnant ainsi quelques lettres de noblesse au passage. Faisant de la démonstration pour convaincre, il était judicieux qu’il s’entoure des meilleurs sujets, et il a eu vite fait de repérer que ceux dont la personnalité était régie par des structures hystériques, comme vous dites, étaient éminemment receptifs.
Par ailleurs, la façon dont il pratiquait l’hypnose était sans doute dirigée en priorité sur la capcité de l’hystérie à s’autohypnotiser sans même s’en apercevoir, doublant les chances de l’hypnotiseur d’avoir un résultat de qualité.
Bien avant lui, Mesmer (dont le ‘mesmer’ actuel a repris le nom) avait une pratique très aprticulière spécialemetn dédiée aux femmes dites, à l’époque, hystériques. Il les faisait se mettre autour d’un grand bac d’eau, reliée par des perches au contenu, pour une séance de groupe en « magnétisme animal » (et non d’hypnose à cette époque-. Puis il indiquait à un moment à ces femmes, d’aller dans le aprc, et entourer un arbre précis de leurs bras pour obtenir la guérison.
Il a été traité de charlatan lorsqu’il a été observé par un détracteur que ceraines femmes n’avaient pas été toucher le « bon » arbre. N’est ce pas un magnifique histoire à verser à la cause de l’hypnose? IL avait fait ce que j’ai proposé à ma migraineuse: les rendre capable d’agir sur elles-mêmes en se sentant « autorisées » et encouragées à le faire…
Par ailleurs, si votre question interroge la capacité des personnalités obsessionnelles à entrer en état d’hypnose, il ne faut pas s’arrêter à Freud…
Oui, le côté émotionnel débridé de l’hystérie est un atout. Oui, le mental exigeant de la personnalité obsessionnelle peut être un frein, mais ce serait dommage d’en rester là…
Des décennies après Freud, Milton Erickson a créé les contours d’une hypnose plus subtile. il s’est fait une specialité d’agir avec les personnes moins ou peu voire pas receptives. -son histoire avec le général*, par exemple, vaut son pesant d’or pour démontrer comment Milton Erickson pouvait vaincre des résistances inconscientes -très aisément en ce qui le concernait. c’était un grand maître.
(* le général voulait faire de l’hypnose, mais était rétif. Milton Erickson lui a donc fait très ostensiblement des quantités de tentatives sur lesquelles le général a résisté. puis Milton a constaté son propre échec, satisfaisant finalement le général -ou une part du général-. La tension de résistance du général étant tombée avec l’aveu d’échec de Erickson, celui-ci a créé une diversion (« permettez que j’aille chercher mon épouse qui désire vous saluer »). Toute cette diversion a permis au général de « passer à autre chose ». et lorsque, tout naturellement, Erickson a dit au revoir au général, il a utilisé une technique extrêmemnt subtile, dans le regard et dans les gestes de la main, pour que cette poignée de main soit l’induction hypnotique que le général n’a pas vue venir et contre laquelle il ne pouvait pas résister. La poignée de main de Milton Erickson est restée comme un modèle du genre, que beaucoup se sont amusés à reproduire -elle demande un certain savoir-faire)
Pour ma part, j’ai l’habitude de dire que tout le monde peut être hypnotisé, puisque toute hypnose est une auto-hypnose (on ne prend pas de pouvoir sur l’autre, il accepte de se mettre dans cet état tout seul). Il est donc approprié que le sujet veuille d’une part, et ne résiste pas consciemment ou inconsciemment d’autre part. c’est une autre affaire: cela souligne le temps nécéssaire de compréhension de qui est la personne en face de lui, pour l’hypnothérapeute. En thérapie on ne met pas en état d’hypnose des inconnus, mais des personnes avec lesquelles on est entré en contact. On ne cherche pas la démonstration, mais le travail intérieur.
il existe à notre époque un très grand nombre de techniques d’hypnose, et de nombreux « labels » pour des protocoles différents, pourquoi pas. In fine, ce qui compte, c’est ce qu’on va faire avec l’hypnose, surtout : quoi, comment, pourquoi.
J’ai déja eu l’occasion de travailler avec des personnes qui se disaient réfractaires, tout en exprimant le désir d’y aller -(…ou bien de me mettre en echec, qui sait : ça existe, évidemment !!). Il y a toujours un moyen de contourner un blocage inconscient, si la personne veut entrer dans cet état d’hypnose. si elle ne le veut pas, ce ne serait guère déontologique de l’y emmener malgré elle, de toute façon 🙂
Sur prés de vingt ans de pratique, j’ai eu peu d’échecs, et ils tenaient sûrement davantage au contexte qu’à une réelle impossibilité pour la personne: les blocages les plus difficiles sont souvent de l’ordre de celui du Général: « je ne vais quand même ps me laisser faire, et puis quoi encore! »
et je vous avoue que depuis un certain nombre d’années, je ne m’embarrasse même plus de savoir dans quel état d’hypnose se trouve la personne, dans la mesure où j’installe mon travail hypnotique qui va se faire parce que je dialogue avec un inconscient que j’ai pris le temps d’écouter. Pour les personnes curieuses ou réticentes par peur, il y a aussi des tests et des jeux préalables qui permettent d’aller de façon très ludique vers une découverte consciente (on ne dort pas pendant ces jeux. on ne dort jamais en hypnose, bien que les gens le croient volontiers… mais dans les tests, on est dans un état d’eveil évident)
Voilà. donc Freud avait raison dans son contexte, qui serais-je pour dire le contraire !!!
Et grâce à lui – et d’autres-, on est allé beaucoup plus loin dans la pratique d’une hypnose différenciée selon les praticiens… Freud utilisait beaucoup l’hypnose directe, mais Milton Erickson a apporté l’hypnose indirecte et conversationnelle, très subtile. On connait aussi l’hypnose silencieuse (que Milton Ericson maitrisait fort bien aussi), l’hypnose métaphorique, illustrée aussi magistralement par Milton Erickson, – et la plus facile à apprendre aux stagiaires même s’ils n’ont aucune idée de comment écouter une souffrance et la comprendre ou l’apaiser, soyons honnête… – Au oins, ça n epeut pas faire de mal.
l’hypnose de spectacle table sur la part d’hystérie des participants pour assurer le show. (non sans dégats parfois). L’expression du visage et les éléments de morphopsychologie, ainsi que les micro changements, visibles du professionnel, indiquent clairement qui il va faire monter sur scène ou pas. Je subodore que Freud faisait son choix de sujet de la même façon.
Les récits de travail de Milton Erickson sont vraiment édifiants et réjouissants, je ne saurais trop vous recommander d’en être curieux.
Ai-je répondu à votre question?